École d’architecture
de la ville & des territoires
Paris-Est

Perspectives rurales

    réseau scientifique et pédagogique

    L'École de la ville et des territoires Ensa Paris-Est est membre du réseau scientifique et pédagogique en architecture Perspectives Rurales habilité par le ministère de la Culture.
    Le réseau Perspectives Rurales fédère aujourd’hui des enseignants et des chercheurs provenant d’écoles d’architecture et de paysage internationales, mais aussi d’universités et d’écoles d’ingénieurs-agronomes. Les actions du réseau Perspectives Rurales s'appuient sur la contribution d’un ensemble d’acteurs institutionnels : les parcs naturels régionaux (PNR), les communautés de communes et d’agglomération, les Conseils d’architecture d’urbanisme et d’environnement (CAUE), en premier lieu. Le réseau s’élargit à un cercle de praticiens dont les activités portent sur l’aménagement, le paysage, l’architecture, l’agronomie mais aussi les démarches de dialogue avec les habitants. Le réseau a deux objectifs principaux :

    • Élaborer de nouvelles approches en matière d’enseignement et de recherche dans les métiers de l’espace et du projet, par rapport à l’évolution des territoires ruraux dans le contexte de métropolisation.
    • Rendre compte de dynamiques de projets remarquables à l’échelle architecturale, territoriale et paysagère, à l’aune des diverses formes de transitions (vécues et souhaitées) propre à notre époque.

    Les deux responsables scientifiques du réseau sont Frédéric Bonnet (ENSA Saint-Étienne) et David Robin (ENSA Clermont-Ferrand).

    Le réseau Espace Rural Projet Spatial
    Un réseau interdisciplinaire et interprofessionnel
    Initié en 2009 à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Saint-Etienne par Xavier Guillot (actuellement professeur à l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux), le projet scientifique du réseau ERPS a été élaboré à partir de la réflexion conduite durant les trois colloques fondateurs organisés en 2009, 2010 et 2011 en Région Rhône-Alpes et Auvergne.
    Ces trois rencontres scientifiques ont donné lieu aux trois premiers volumes de la collection Espace Rural & Projet Spatial, édités aux Publications de l’Université de Saint-Etienne en 2010, 2011, 2012.
    A la suite de ces rencontres, le développement d’ateliers de projets « hors les murs » et l’organisation de nouvelles rencontres par d’autres écoles d’architecture (Nancy en 2012, Clermont Ferrand en 2013, Rouen en 2014, Grenoble en 2015, Bordeaux 2017) ont permis de renforcer son rôle jusqu’à aujourd’hui dans le débat scientifique national et européen.
    Depuis janvier 2015, le réseau ERPS a été habilité « Réseau scientifique et thématique » par le Bureau de la Recherche Architecturale, Urbaine et Paysagère (BRAUP).
    En 2015, le réseau a mis en place une plateforme doctorale décentralisée dans les territoires. La première étape de la construction de cette plateforme a été élaborée en partenariat avec l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble et l’UMR PACTE / IGA Grenoble dans le cadre de l’Ecole doctorale Sciences de l’homme, du Politique et du Territoire (ED 454).
    Les membres scientifiques partenaires du réseau ERPS sont aujourd'hui constitués des établissements suivants : Ensap Bordeaux, Ensa Clermont-Ferrand, Ensa Grenoble, Ensa Lyon, Ensa Nancy, Ensa Paris La-Villette, Ensa Sainte-Étienne, Ensp de Versailles, École nationale supérieure d'agronomie AgroParisTech de Clermont-Ferrand, Ensa Bretagne et l'Ensa Paris-Est.

    Le projet scientifique
    Une approche systémique des territoires pour un « pacte ville-campagne »
    Le réseau Perspectives Rurales explore les infinies variations des formes des espaces ruraux, en France et à l’international, et les interdépendances qu’ils tissent avec les villes de toutes tailles, dont les métropoles, dans une approche à la fois comparative et systémique, rendue nécessaire par les transformations récentes et radicales du contexte territorial des espaces ruraux.
    Le renforcement des métropoles, tant sur le plan politique que sur le plan économique, a comme par contraste mis l’accent sur la nécessité d’une vision équilibrée, qui prenne en compte les difficultés, les richesses et les potentiels de l’ensemble des territoires.
    Les enjeux écologiques, bien qu’identifiés dès les années soixante-dix, ont pris ces dernières années une dimension politique nouvelle, portée par les politiques publiques (la « transition écologique » est devenue un peu plus qu’un simple motto, surtout au niveau local) mais aussi par l’implication nouvelle des citoyens et des acteurs économiques.
    Ces mouvements récents obligent à une approche systémique des territoires, et à une ouverture de focale plus grande que celle portée par l’économie et la géographie urbaine. Il est impossible de considérer la transition écologique sans tenir compte de systèmes de ressources très étendus, et de réfléchir à la « transition » des territoires les moins denses et équipés avec les territoires métropolitains, leurs alter-ego.
    La dynamique interterritoriale prend une dimension plus aigüe, plus critique au regard de la crise climatique et des difficultés sociales que les inégalités accentuent dans l’ensemble des territoires, qu’ils soient urbains, périurbains ou ruraux. La nouvelle gouvernance, et le changement de cap des politiques publiques, à toutes les échelles, donnent des perspectives opératoires sans doute plus conséquentes.

    Le Projet comme instrument de connaissance et vecteur de propositions
    Le réseau Perspectives Rurales vise à traduire le diagnostic et la connaissance de ces inter-territorialités en termes de projet effectif en apportant sa critique théorique et pratique, son expertise scientifique et ses savoir-faire expérimentaux. Le projet s’entend ici non seulement comme vecteur de propositions effectives, mais aussi comme instrument de connaissance, support de co-production, où les dimensions sensibles et la force de l’expérience (vécue) sont tout aussi fécondes que les modalités plus rationnelles, comme en témoignent le nombre et l’intensité croissantes des « résidences » ou des ateliers « hors-les-murs » hébergés ces dernières années par les espaces ruraux.
    La reconnaissance préalable des conditions particulières des territoires considérés, la reformulation des enjeux, l’interprétation des dynamiques constituent une démarche conjointe au projet. Cela demande des outils spécifiques, que le réseau Perspectives Rurales, appuyé sur une approche interdisciplinaire et porté par une grande diversité d’établissements d’enseignement et de groupes de recherche, est apte à développer. Il offre de fait une forme d’intelligence médiatrice entre des cultures techniques et des méthodes, mais aussi des contextes économiques locaux contrastés : les réflexions sur les espaces ruraux ne peuvent pas être portées avec les mêmes moyens, avec les mêmes outils, les mêmes références que ceux que l’on utilise usuellement sur les grandes agglomérations. Des solutions apportées par la culture de réflexion et d’action des espaces ruraux viennent nourrir le renouvellement de méthodes qui, urbaines et naguère portées par un contexte d’abondance, ne sont plus complètement adaptées au contexte de transition écologique.
    Le réseau Perspectives Rurales apporte ainsi, en termes d’expertise et d’expérience, une altérité patiemment élaborée. Son assise d’abord académique, même s’il est en lien avec les collectivités territoriales et les institutions de l’État « aménageur », lui donne aussi une autonomie féconde, une liberté utile pour expérimenter, innover, et interroger les processus en cours, y compris au sein des collectivités.
    Les effets scientifiques du réseau Perspectives Rurales vont au-delà d’une meilleure réponse, aussi bien en termes de connaissance que de moyens d’agir, pour les territoires qui constituent son champ d’action. Perspectives Rurales travaille sur la manière dont les humains s’établissent et collaborent avec les autres éléments du vivant et des écosystèmes, sur l’inscription dans la durée des récits culturels et sociaux, sur le développement de nouveaux imaginaires, sur des modèles économiques eux aussi alternatifs, de nouvelles richesses.

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    Les rencontres du réseau ERPS 2024
    à l'École d'architecture de la ville et du territoire Paris-Est
    Les responsables du réseau ERPS de l'Ensa Paris-est
    Mathieu Delorme
    ingénieur-paysagiste, chercheur associé au laboratoire OCS et maître de conférences à l'Ensa Paris-Est
    Sébastien Marot
    historien de l’environnement et philosophe, HDR, chercheur au laboratoire OCS et professeur à l'Ensa Paris-Est
    Frédérique Mocquet
    architecte et docteure en architecture, chercheuse au laboratoire OCS et maîtresse de conférences à l'Ensa Paris-Est
    Deux rencontres préparatoires au colloque de 2024
    En charge de l’organisation des prochaines rencontres du réseau, les référents de l’École souhaitent explorer le thème de l’agriculture : Catalyser des mondes : vers un approfondissement des territoires de l’agriculture.
    La journée d'étude du 18 novembre 2022 à l'Ensa Paris-Est
    Catalyser des mondes
    Quatre collectifs ont présenté leurs réflexions prospectives (Paysages de l’Après-Pétrole, l’Atelier Paysan, Réseau pour des Alternatives Forestières, les Greniers d’Abondance). Ces réflexions ont été discutées pour révéler les difficultés, enjeux et perspectives de l’association de l’agriculture et de l’architecture à partir du postulat partagé du rôle central de l’agriculture dans l’approfondissement des territoires. Un podcast a été réalisé par Crys Aslanian, doctorante en musicologie à l’Université Gustave Eiffel.
    écouter les podcast →
    La journée d'étude du 27 avril 2023 à Marseille
    Concevoir d'autres mondes
    Les échanges ont fait ressortir outre un diagnostic partagé, des axes transversaux qui seront les objets – non exclusifs – des de l’appel à communication du colloque :
    1. L’agriculture comme vectrice d’habitation du territoire
    2. La transformation des métiers et des pédagogies
    3. Les héritages et les réappropriations des « communs négatifs »
    en savoir plus →
    Les contributions attendues et le format du colloque du printemps 2026
    Le colloque aura lieu dans la région Grand-Est, en partenariat avec l'Ensa Strasbourg et l'Ensa Nancy

    Ces rencontres sont ouvertes à différents publics. Les chercheurs des champs de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage, mais aussi de l’agronomie, des sciences politiques et d’autres disciplines (qu’elles et ils soient confirmés ou doctorants) sont conviés. Les acteurs du territoire, quelque soient leurs domaines de compétences et d’action, seront aussi représentés dans les échanges. Le colloque cherche à rassembler savoirs, expertises et surtout expériences autour de la question commune de l’agriculture et fera volontiers dialoguer plusieurs horizons professionnels.

    Un appel à contributions est organisé.
    Les propositions doivent être envoyées avant le 6 janvier 2026 à cette adresse.
    en savoir davantage sur l'appel à contributions

    Découvrir le réseau


    Membres du réseau pour l'Ensa Paris-Est
    Mathieu Delorme
    Sébastien Marot
    Frédérique Mocquet

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    Journées préparatoires
    Catalyser des mondes
    Concevoir d'autres mondes


    Appel à contributions colloque 2024
    Appel à contributions colloque 2026

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    Photographie
    Geoffroy Mathieu - Champs de l’exploitation Moret, Le Plessis-Gassot, avril 2021