Dans le cadre de la semaine de clôture de la XVIIIe Biennale d’architecture de Venise « Laboratory of the Future / Le laboratoire du Futur » (commissariat général de Lesley Lokko) et sur invitation des commissaires, architectes et scénographes du Pavillon français Ball Theater – La fête n’est pas finie, conçu par l'agence Studio Muoto, Fanny Lopez, chercheuse associée de l'OCS/AUSser, laboratoire de recherche de l’école, Alice Carabédian, docteure en philosophie politique, et Caroline Gallez, directrice de recherche à l’Université Gustave Eiffel, ont présenté le Bal des Nova du 19 au 26 novembre, une série de costumes architecturaux sur le thème de la Science-Fiction réalisés dans le cadre d’un workshop au croisement de la recherche, de l’architecture et des disciplines artistiques. Une semaine de performance résidence à laquelle ont collaboré Camille Baloux, étudiante architecte et secouriste, Claire-Rose Barbier, artiste-plasticienne et musicienne, Marthe Drucbert, artiste et médiatrice culturelle, Gabriel Fabre, architecte essayeur, François Gendre, explorateur plasticien post-ingénieur et Anne-Laurence Rault, paysanne metteuse en scène d’espaces.

Ce workshop a été cofinancé par l’École et l’Université Gustave Eiffel.

Ingénieur-paysagiste et urbaniste, Mathieu Delorme est diplômé de l’École de la nature et du paysage de Blois et de l’Essec Business School. Praticien, co-fondateur de l’agence Atelier Georges, et maître de conférences dans le champ « Ville et territoires » à l’École, il est chercheur associé à l’unité de recherche Observatoire de la condition suburbaine (OCS) depuis 2021. Ses enseignements et sa recherche se nourrissent de sa pratique et investissent le rapport entre écologie et économie dans le projet de transformation spatiale. Cette approche lui permettra d’accompagner pleinement la transition écologique déjà engagée dans les programmes de recherche, les enseignements et le fonctionnement de l’école d’architecture de Paris-Est.

Fortement impliqué dans la vie de l’École, Mathieu Delorme a participé à la création de formations telles que le DSA Architecture et Maîtrise d’ouvrage en partenariat avec l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville et le double diplôme architecte-paysagiste avec l’École de la nature et du paysage INSA Centre Val de Loire, à l'animation de workshops internationaux et, plus récemment, à la préfiguration de la chaire partenariale de recherche Transition foncière dont il assure la codirection scientifique et qui sera lancée le 29 novembre 2023. Mathieu Delorme a également été Vice-président de l’université Gustave Eiffel, délégué à l’aménagement innovant. Ses activités et son parcours favoriseront le renforcement des liens entre l’école d’architecture et l’université.

Au rythme du projet, de la critique et de l'expérimentation, le film raconte avec authenticité la vie étudiante à Paris-Est, ponctuée de nombreux moments de cohésion et de convivialité, sportifs ou culturels. Le bâtiment de Bernard Tschumi se révèle au cœur de la narration à la faveur de remarquables images drone filmées au coucher du soleil.

La réalisation du film a été confiée à Calliste Domont, étudiant-entrepreneur actuellement en 1re année de master et en apprentissage chez SCAU.

Cofondateur de notre école à la fin des années 1990, Jacques Lucan a développé, en tant qu'architecte, une œuvre au croisement de l’histoire, de la théorie et de la pratique. Jacques Lucan était l’un des plus éminents intellectuels et professeurs de sa génération, à travers une carrière académique débutée à l'UP8 - actuelle ENSA de Paris-Belleville - et continuée à l’École d'architecture de la ville & des territoires Paris-Est, en parallèle de la chaire de théorie de l’EPFL.
Jacques Lucan a toujours croisé enseignement du projet et cours magistraux, comme l’illustre les filières de master de notre école, outil pédagogique qu’il a largement contribué à inventer. Il a dirigé pendant longtemps la filière Théorie et projet aux côtés d'Odile Seyler et Éric Lapierre, devenue depuis Architecture & Experience, reprise par ce dernier.
Cette intense activité académique mais aussi ses nombreux livres - Composition, non-composition. Architecture et théories XIXe-XXe siècles (2009) ou encore Précisions sur un état présent de l'architecture (2015) et le récent Habiter, ville et architecture (2020), par exemple, sont devenus des classiques - lui ont permis d’avoir un impact fort sur plusieurs générations, aussi bien dans le champ de la culture que dans celui de la pratique.
Jacques Lucan était très investi et apprécié par ses collègues. Un grand nombre d'entre nous avait noué des liens amicaux avec lui, sa disparition nous touche profondément. Toutes nos pensées vont à son épouse Odile Seyler, à ses trois enfants, à sa famille et à tous ses proches.

Pour sa première participation au festival, l'école propose une projection du film documentaire Douce France réalisé par Geoffrey Couanon (2020).
La séance sera introduite par Joachim Lepastier, architecte et critique de cinéma (Cahiers du Cinéma, AOC).

Ce documentaire raconte l’enquête menée par Amina, Sami et Jennyfer, trois lycéens de la banlieue parisienne, au sujet du projet d’implantation d’un gigantesque de parc de loisirs qui implique d’urbaniser les terres agricoles proches de chez eux. Mais a-t-on le pouvoir d’agir sur son territoire quand on a 17 ans ? Drôles et intrépides, ces jeunes citoyens nous emmènent à la rencontre d’habitants de leur quartier, de promoteurs immobiliers, d’agriculteurs et même d’élus de l’Assemblée nationale. Une quête réjouissante qui bouscule les idées reçues sur le monde agricole et ravive notre lien à la terre.

Cette troisième édition est l’occasion pour l’équipe du festival de poursuivre leur travail de découverte et de sensibilisation aux grands enjeux urbains, architecturaux, paysagers et plus largement environnementaux qui se posent à nos sociétés.